Un an. Un an que j'ai coupé les pièces et commencer l'assemblage. Un an (ou presque) que je vous en parle en disant "ça y est, ça arrive". Une première fois là, puis ici encore, jusqu'à cette fois où vraiment, j'avais l'impression que j'y étais presque, et dernièrement quand je vous ai annoncé qu'elle était finie. Bref, cette robe est une arlésienne. D'ailleurs, quitte à pousser les choses à leur paroxysme, et par je ne sais quel tour de passe passe, si je n'avais pas lu hier midi le message de Dame Pique pique qui parlait du défi... j'aurais oublié de publier (les photos n'étaient toujours pas faites), vous y croyez?
Un an. C'est un délai que je trouve intéressant parce que cette année, j'ai appréhendé la couture de manière différente, travaillant à tâtons sur les modifications spécifiques à ma silhouette, testant des finitions, prêtant attentions aux détails... Bref, entre le moment où j'ai coupé et celui où je l'ai terminé, nul doute que mes choix auraient été différents.
Ce patron Mc Call's n° 6696 est un vrai coup de coeur, suite à cette épingle. Je suis entrée chez Améthyste avec l'idée précise d'un chambray sobre, mais c'était sans compter avec les tentations de cette caverne d'Ali Baba et mes goûts parfois extravagants, et je suis ressortie avec ce tissu japonais aux chats noirs et fleurs dorées, pas la même robe, c'est sûr... La prise de mesure m'a menée sur une taille 10, avec un buste bonnet A/B (une découverte précieuse, ce double gradage selon la taille poitrine!!!). Après, si je me fie à ma mémoire, j'ai allongé le buste de 2/3 cm pour joindre ma taille naturelle, j'ai un peu rétréci le dos.
Les choix différents que je ferais maintenant? je graderais la ceinture une taille au-dessus pour une meilleure aisance, je rétrécirais un peu plus encore le dos avec un tissu qui a une belle tenue mais manque de souplesse, et, mais j'aurais eu du mal à m'en rendre compte avant puisque c'est la toute première fois que je couds un col de chemise (j'avais une trouille monstre du challenge, et je suis très fière de cette grande première), ce col est un peu haut et me gratouille les cheveux (ça se diminue, un col de chemise??).
Première fois aussi pour les bandes de boutonnières, et franchement, les explications du patron Mc Call's m'ont semblée assez claires (si ce n'est que j'ai dû oublier lors de la découpe d'ajouter 2/3 cm comme sur le buste... heureusement, j'ai pu arranger les choses avec les marges de couture, catastrophe évitée).
Par contre, j'ai frémi jusqu'à la dernière boutonnière cousue et coupée au découd'vite, j'aurais très mal vécu l'accident!!! J'ai poussé mon plaisir et le souci du détail jusqu'au bout en utilisant des boutons recouverts qui se fondent littéralement dans la robe. Pour cette robe, j'ai tenté des choses, certaines ayant mieux réussies que d'autres : le recouvrement de bouton n'en fait pas partie, j'ai galéré avec les boutons métal sans outil spécifique. La bonne idée qui sauve tout, c'est que les Mouchettes (l'association de créatrices professionnelles dont je fais encore partie amicalement) mettent à disposition une machine miracle qui m'a permis de faire ces si jolis boutons en un clin d'oeil (ou presque)...
J'ai mixé les modèles : le haut D avec le bas B, sans les passants, ces manches mousquetaires me faisaient trop envie! Et en plus, il s'agit aussi d'une robe à poches, comme j'aime! Bon, niveau embu des manches, j'ai résorbé tant que j'ai pu, mais quelques petits plis subsistent (heureusement dissimulés au creux des motifs).
Je vous l'avais déjà montré, j'ai utilisé la technique du "hong kong finish" pour que les finitions intérieures soient nickels... accompagnées de kilomètres de couture à la main : franchement, c'est long, mais je reconnais que ça vaut le coup de se donner de la peine au vu du résultat, je suis fière comme Artaban!
Oui, voilà, je suis très fière de cette réalisation, qui m'aura pris du temps, des neurones, de la concentration, mais qui m'aura aussi beaucoup appris (en couture et en patience). Je la porte avec un plaisir non dissimulé, moi qui croyais que l'imprimé me freinerait (pour la blague, je l'ai même déjà mise une première fois au travail et... why not?), et je trouve que ce type de silhouette, de longueur de robe, me convient bien. Oui oui, minute auto-congratulation : malgré les petites imperfections, je trouve que j'ai franchi un cap dans ma couture et j'ai très envie de récidiver (après quelques projets moins prises de tête quand même) et de me lancer de nouveaux défis qui ne m'auraient jamais tenté auparavant : des chemises, ce fameux safran D&D que je veux adapté à mes mensurations... Et puis, je rêve toujours d'une version chambray (et celle du papillon vue ces derniers jours a renforcé mon envie!).
Bravo à toutes celles qui auront eu le courage de lire jusqu'au bout et qui auront résisté à l'avalanche de photos (je vous l'ai dit que j'étais fière de moi?)!!! Je suis tellement contente de partager enfin tout ça avec vous, surtout celles qui m'ont soutenu dans les étapes de mon périple, merci :) et surtout en ce jour du défi 27!
Avant d'aller voir ce que les copines ont réalisé, une p'tite dernière pour la route, version pin up (sage, la pin up), je n'ai pas pu résister (ma photographe en herbe voulait une version "Marilyn" mais le résultat était beaucoup trop approximatif!!) :
Patron Mc Call's M6696, taille 10, coton japonais Améthyste, boutons recouverts.
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